Cinquante millions d’animaux s’étaient réunis dans le désert; certains appréciaient plus que d’autres, naturellement.
Roseline se tapait un coup de chaleur : elle commençait à se dire que c’était les vautours les gagnants.
Sauf que le lieu de réunion du congrès des animaux était choisi par rotation, et sans aucun favoritisme.
C’était pénible, la réunion n'en finissait plus et pourquoi donc avait-elle même été invitée ?
C'était le congrès des animaux, même si elle n'était pas très intelligente, elle restait humaine.
En se concentrant assez, elle pourrait peut-être trouver son happy place, comme dans les films.
Mais non, ça ne marchait pas, et elle continuait à entendre les animaux débattre.
Roseline avait été excitée d'apprendre qu'ils pouvaient parler, mais avait vite déchanté.
Ces connards débattaient depuis des heures sur les revendications territoriales des castors.
« Les humains devront être éradiqués pour offense au code des animaux. »
Attendez, attendez, de quoi vous parlez là, c'est quoi ça ?
Quels torts irréparables a-t-on commis, dites moi ?
Ah, oui, ceux là, bon point, d'accord.
Mais ce n’est pas une raison !
On a fait du bien aussi.
La sanction est sans appel ?
Même pas un petit ?
Et moi alors ?
Moi aussi ?
Merde.
